[Retour sur] - Atelier à la BM - La CSTI, kesako ?
Publié par TACTISS, le 22 juillet 2025
La CSTI, Kesako ? - Atelier lors du séminaire des bibliothèques de la Ville de Nantes
Le 26 juin 2025, la Bibliothèque municipale organisait pour tous ses agents une demi-journée de séminaire. TACTISS a proposé un atelier sur le thème « la CSTI, Kesako ? ». Pourquoi ? Parce que parmi les missions de la BM, les actions de CSTI prennent de l’ampleur, une personne a d’ailleurs été recrutée sur le poste de Responsable de la mission Programmation culturelle et scientifique. Et puis, le champ de la CSTI est vaste, il concerne une grande diversité d’acteurs et d’actrices, une grande variété de format d’actions de médiation et tout cela sur des sujets allant des sciences humaines aux sciences expérimentales.
Pour cet atelier, l’idée était de faire participer le plus possible les participants, de leur montrer que sans le savoir, ils connaissent déjà le champ de la CSTI. Il y a eu 3 ateliers de 45 min chacun.
Première étape : Pour vous, c’est quoi la CSTI ?
A l’aide de cartes de jeu illustrées, les participants ont été interrogés sur leur vision de la CSTI, leur représentation. Voici un nuage de mots, reprenant les mots clés apportés par les participants.
Ce qui est intéressant, c’est que lors du tour de table, les trois groupes ont abordés la CSTI de manières différentes. Un groupe est allé sur l’aspect thématique, avec des mots clés comme géologie, technique, astronomie. Un autres plus sur les objectifs, découverte, guide vers l’inconnu, connaissance. Et en dernier sur un mélange autour des thématiques, de rendre accessible un « objet », d’avoir les clés pour comprendre.
Pour compléter les échanges, la définition adoptée par l’Amcsti (réseau national et francophone de la culture scientifique, technique et industrielle) est lue :
La CSTI est « partie intégrante de la culture au sens large ; elle doit permettre au citoyen de comprendre le monde dans lequel il vit et de se préparer à vivre dans celui de demain. En développant l’information et la réflexion des publics sur la science et ses enjeux, en favorisant les échanges avec la communauté scientifique, en partageant les savoirs, en éduquant à une citoyenneté active, elle inscrit la science dans la société »
Qui fait de la CSTI ?
Maintenant que les bases sont définies, intéressons-nous à « Qui » fait de la CSTI. Quels sont les structures déjà connues, identifiées.
Parmi les réponses, les équipements métropolitains sont nommés :
Le Muséum, le Planétarium, le Chronographe et le Musée Jules Verne
Viennent ensuite d’autres structures de types associatives : les Petits débrouillards, la Maison des Hommes et des techniques, l’Accoord/Leo Lagrange, les Francas.
Les structures œuvrant dans le champ arts et sciences comme le TU et le collectif serres ne sont pas oubliées.
D’autres équipements comme Sequoia, les machines de l’ile.
Etonnamment, les chercheurs sont mentionnés rapidement mais pas leur structure. Il ne faut pas mettre de côté les établissements d’enseignement supérieur comme Nantes Université, mais aussi les laboratoires de recherche du CNRS ou de l’Inserm.
Après ce tour d’horizon, les participants sont questionnés sur leur propre structure, la BM. Un seul groupe a parlé de la BM comme acteur de la CSTI.
Même si la BM propose de nombreuses actions de médiation autour des sciences, il semble qu’une partie des agents ne l’identifie pas au premier abord comme faisant partie de ce champ. Néanmoins, une fois le sujet lancé, les représentations changent.
Cette partie se conclut par une synthèse montrant la diversité des membres du réseau de la CSTI sur la métropole nantaise.
Quoi ? Quelles sont les types d’actions qui existent ?
Il est temps de se pencher sur les formes de médiation. Rapidement, les participants font part des types d’actions qu’ils connaissent, aussi bien via leur cadre professionnel que privé.
Expositions, ateliers, conférences, table-ronde, projection vidéo, rencontre d’auteur, spectacle, manipulations.
Ils sont dirigés aussi vers les actions en lien avec les collections : ateliers métiers, bibliographie, lecture, atelier philo, escape game, jeux, éducation aux médias et à l’information…
Cette multitude de réponses montre bien que la médiation est déjà bien intégrée et perçue par les participants.
Quels sont les freins et leviers pour mettre en place des actions ? quels sont les besoins ?
Un autre objectif de l’atelier était de faire remonter les besoins des agents, de déterminer quels sont les freins et les leviers afin de développer les activités de CSTI.
Alors, quelles sont les attentes des agents ? Voici une liste des sujets les plus discutés :
- Formations
Un besoin de formation sur les formes innovantes de médiation, sur les méthodes de conduite de projet
- Ressources
Avoir accès à différents types de ressources, autour des médiations, du réseau (annuaire)
- Réseau
Besoin d’interconnaissance, d’abord en interne, mais aussi en externe. Faire partie intégrante du réseau, pour savoir où trouver les bonnes personnes.
- Temps
Du temps pour faire de la veille, du temps pour créer du lien en interne et en externe.
- Co-construction : travailler avec les publics
- Souplesse de fonctionnement
Il est fait mention d’un besoin de plus de souplesse dans le fonctionnement de la structure, et le besoin de travailler de manière plus ouverte entre les services et les différentes bibliothèques. Un format est proposé, mettre en place des séances de retours d’expérience collective, aussi bien pour créer du lien entre les agents, que pour faire avancer les projets.
Quel lien avec TACTISS ?
L’association TACTISS rassemble une grande partie des acteurs, actrices et bénévoles de la CTIS. La Ville de Nantes, au titre de ses équipements et services (BM, Sequoia et Nature et jardin) a adhéré à notre association. A ce titre, tous les agents ont accès aux différentes ressources proposées par l’association.
Tout d’abord, TACTISS propose des temps de découverte et d’interconnaissance des structures du réseau (les visites du réseau, les wébinaires de retours d’expériences…).
TACTISS utilise aussi plusieurs outils pour permettre aux membres de faire de la veille : l’infolettre et la plateforme Echosciences Nantes métropole.
Ces deux outils permettent de faire une veille sur les structures, les actions en cours, mais aussi les différents webinaires proposés au national.
De même, la salariée de l’association peut être un bon relai pour trouver d’éventuels partenaires ou prestataires.
Conclusion
Cet atelier a été une très bonne expérience de partage et d’intelligence collective. Ce qui en ressort, c’est le besoin de faire réseau, pour se connaître et développer de nouveaux projets. Que ce soit en interne ou bien en externe.